Mettre à mort le capitalisme

Le modèle de développement de la civilisation occidentale repose essentiellement, depuis l’ère industrielle, sur la production de biens, sur la consommation de ces biens, donc sur le commerce et l’économie. Moteur de ce modèle, bien sûr : l’argent… Mais l’argent était déjà le moteur bien avant l’ère industrielle. La richesse des états, des individus, des entreprises se calcule à l’aune de l’argent et du profit financier. Les valeurs sociales, communautaires ou spirituelles, tel la morale ou le bonheur, sont secondaires. En fait, dans le discours dominant, ces valeurs sont tributaires de la richesse économique. « Vous connaîtrez le bonheur si vous êtes riches… »

Ce système oriente la vie en société. Il fait des individus d’abord des consommateurs plutôt que des citoyens. Il a permis aux entreprises – surtout les multinationales et les banques – de faire main basse sur le pouvoir. Au nom de la croissance, puisque ces sociétés détiennent la recette pour générer du profit, elles décident maintenant de tout. Et surtout, en ces lendemains de crise financière sévère, les gouvernements suivent la règle dictée par les financiers, eux-mêmes grassement rémunérés par ces mêmes sociétés que, dorénavant, l’État devra sauver crise après crise.

Après la seconde guerre mondiale, après les mouvements étudiants des années 60, alors que des modes de pensée alternatifs progressaient, et que la syndicalisation connaissait une croissance sans précédent, ces détenteurs du pouvoir et de la planche à billet ont eu peur. De là la venue du néo-libéralisme, porté d’abord par Reagan et Margaret Thatcher (porté ensuite un cran plus loin par Bush père et fils). Les syndicats, les intellectuels et les redistributeurs de richesse allaient en avoir pour leur argent.

Aujourd’hui, des signes montrent combien leur vision n’était, finalement, motivé que par le seul profit, par l’augmentation de leur seule richesse, même s’ils laissent entendre le contraire. Dans leur univers, leur idéologie, leur système à eux, la croissance est le crédo absolu. Et pour maintenir la croissance, il faut propager, sous nos latitudes, non plus la consommation, qui ne suffit plus, mais la surconsommation. L’obsession du profit génère un déséquilibre profond entre le système de production et les mécanismes de redistribution de la richesse.

Obnubilés par l’argent et le profit, le système économique pousse toujours plus loin le système bancaire, jusqu’à ce qu’il casse. Les États volent à la rescousse, avec la planche à billet, ce qui finit par faire exploser la dette souveraine de nombreux pays : Grèce, Portugal, Italie, toute la méditerranée. Le système capitaliste, puisque c’est de lui qu’il est question, résiste tant bien que mal. Il se fissure… Pointe la faillite des valeurs qui soutiennent le système bancaire.

Miser sur de tels vecteurs de développement cause dommage par dessus dommage par dessus dommage. Nous connaissons maintenant en détail les effets néfastes du capitalisme, au premier chef la pauvreté et la pollution sous toutes ses formes.

Des fois, je me dis que tous ces problèmes viennent de la surpopulation. C’est mathématique. Plus il y a d’humains, plus nous brûlons de ressources, plus nous occupons de terres (arables ou non), plus le mur approche. Surtout que la population croît encore.

La solution ? Mieux gérer les terres, l’eau, l’énergie, l’agriculture, au service de la population, pas du profit. En venir à utiliser moins de ressources, pas plus que nécessaire, sans nuire à la capacité de maintien, de reproduction de la biodiversité sur la planète. Plusieurs scientifiques sérieux prétendent que cela est possible.

Qu’arrivera-t-il si nous ne réussissons pas à modifier nos modes de vie, i.e. dégonfler le paradigme économique qui mène la civilisation par le bout du nez ?

Un bain de sang encore plus monstrueux que tous les précédents…

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Frais de scolarité contre péage

Dans Le Devoir, il y a quelques semaines, Christian Rioux écrivait à peu près ceci. J’évoque son idée de mémoire.

Dans certains pays d’Europe, les études supérieures sont gratuites, à tout le moins considérablement moins chères qu’elles le seront ici dans quelques années. Dans ces pays, la société juge que les jeunes qui étudient méritent l’accès gratuit aux études. Cela fait partie de leur conception de la redistribution de la richesse. L’État et la société croient qu’étudier est ce qu’un jeune peut faire de mieux. Se former, apprendre, pour donner une meilleure chance à sa vie future. Une chance égale à tous… Par ailleurs, dans ces mêmes pays, Rioux constatait que les autoroutes sont à péage, et d’autres services sont payés par l’usager. Dans leur système, on ne redistribue pas la richesse aux voyageurs en voiture, qui polluent, émettent des gaz, etc. L’État aide les jeunes plutôt que l’industrie automobile. Les études ne sont pas une marchandise.

Les Libéraux à Québec croient qu’il faut faire payer les étudiants. Comment disent-ils ? « Leur juste part… ». La formule paraît sage, mais ce n’est qu’une ligne de propagande. Ils n’en croient rien du tout…

Au lieu d’augmenter les frais, éliminons-les !

Et installons le péage sur les autoroutes et les ponts !!!

 

Les conditions gagnantes

Remarques sur la souveraineté du Québec

Depuis la défaite cinglante du Bloc québécois aux élections fédérales de mai 2011, suivie de la crise qui a secoué le Parti Québécois, les bien-pensants du fédéralisme, surtout de droite, annoncent toujours plus fort la mort de la question nationale. D’autres, nationalistes déçus ou désabusés, comme Mathieu Bock-Côté, tentent de grandes théories pour expliquer la morosité ambiante. Pour plusieurs, la souveraineté serait devenue obsolète, dépassée, un projet qui n’a plus sa place. Certains faits récents tendent à leur donner raison : polarisation gauche-droite provoquée par le gouvernement Harper; avènement de la CAQ, dont le programme enterre la question nationale; incapacité prétendue de Mme Marois à incarner la cause et passer le message. On peut aussi invoquer la démographie : diminution de la proportion de pure laine ou, supposément, ouverture des jeunes sur le monde, comparativement aux baby boomers qui seraient plus portés sur la question nationale. Comme si faire le choix du Québec diminuait mon intérêt pour le monde…

Je ne suis pas d’accord, et j’affirme haut et fort que la souveraineté est toujours à l’ordre du jour.  La naissance du pays demeure un outil puissant pour mettre de l’avant les valeurs propres à la pluralité d’individus et de collectivités qui peuplent le Québec.

Même après la vague NPD, même lorsque les quatre mousquetaires (Beaudoin, Lapointe, Curzi et Aussant) ont quitté le Parti Québecois, en juin 2011, j’ai toujours cru, et je crois encore, que Mme Marois a tout ce qu’il faut pour prendre le pouvoir, diriger le Québec avec talent, mener le bateau jusqu’à l’indépendance si les conditions s’y prêtent.

Une partie du problème, c’est que trop de souverainistes attendent le messie. Ils fantasment qu’un être suprême va surgir d’on ne sait où, un leader charismatique, dont la personnalité sans faille suffira à mener le troupeau vers la terre promise. À l’évidence, ce chef n’existe pas. À la moindre aspérité, donc, les alliés mutent en ennemis et la chicane pogne au sein du mouvement, ce qui fait bien sûr le bonheur des fédéralistes néo-libéraux.

Comment s’explique cette tendance maladive à l’auto-destruction ? Par l’impatience d’une génération qui voit son rêve lui échapper ? Par quelque relent judéo-chrétien d’obédience messianique ? Par la tradition péquiste de ne pas museler le débat au sein du parti, comme le font les libéraux ? Je vais laisser les politicologues réfléchir à cette question. Ce que je sais, aujourd’hui, c’est que la souveraineté demeure, encore et toujours, le meilleur remède contre les discours de la droite fédéraliste qui tapissent les médias de l’empire Power; contre Legault et sa CAQ; contre Charest et les libéraux, qui gèrent le Québec à la petite semaine au profit des lobbys du fric.

Loin de moi l’idée d’absoudre totalement le PQ. Que non ! En juin 2011, l’épisode de la loi privée sur l’amphithéâtre Labeaume-Péladeau était d’un goût douteux. Agnès Maltais en sait quelque chose, puisqu’elle recevait de ma part un courriel très critique dès le lendemain du dépôt de son projet de loi. Mais doit-on dissoudre le parti à cause de cette erreur ? Je réponds évidemment non. Et j’exhorte les chialeux à concentrer leur colère contre la bonne cible… D’accord, le Bloc a mangé une volée à Ottawa. Mais ça fait des années qu’on dit que le Bloc doit être transitoire. De la manière dont le Canada traite le Québec, le ROC est parfaitement capable de se passer de nous à la Chambre des Communes.

Si les conditions gagnantes font encore sens, nous en sommes plus proches que jamais : gouvernement Harper, pratiques de corruption au sein du gouvernement Charest, anglicisation de Montréal, privatisation par derrière du système de santé, hausse des frais de scolarité, dilapidation des ressources naturelles, etc.

Alors ?

Arrêtons de chialer à la première occasion et, surtout, de voir l’ennemi dans notre propre camp. Rassemblons nos forces pour que la mouvement souverainiste gagne la prochaine élection. Faisons ensuite la souveraineté afin de donner au Québec de meilleures chances pour les générations futures.

Journée internationale de la femme

L’idée d’une journée internationale de la femme a été adoptée en 1910, à Copenhague, lors de la deuxième conférence de l’Internationale socialiste des femmes. La date du 8 mars est venue plus tard.

Cette journée ne doit pas être vue comme une journée de célébration, ni une fête. Elle est plus proche de la fête des travailleurs, le 1er mai, que de la fête du travail du premier lundi de septembre. Elle rappelle l’importance qu’il faut, encore et toujours, accorder aux droits des femmes. C’est une occasion de promotion et de reconnaissance sociale, politique, des droits inaliénables des femmes. Et de l’égalité des femmes et des hommes. L’ONU a officialisé cette journée en 1977, deux ans après la première année internationale de la femme.

Femmes de tous les pays, unissez-vous !!!

Vladimir et Pierre, même Poutine !

3e volet des harperismes

Oyez ! Oyez, braves électeurs : Vladimir n’est plus seul !!! Après quelques années à réchauffer le banc en attendant que Medvedev descende du trône; après une brillante victoire, dès le premier tour, réussie à la barbe des principes élémentaires de la démocratie et du mode électoral; après un flirte avec le surnaturel, si l’on considère le % de participation et de vote favorable en Tchétchénie; après l’emprisonnement des leaders de l’opposition dès le lendemain du vote; il semble bien que le premier ministre président Vladimir Poutine fait des petits. Et pas n’importe où : dans le plusse beau pays de Jean Chrétien, le Canada !!!

Pierre Poutine, fier résident de la rue Séparatiste, vient en effet d’être révélé à notre existence, lui aussi pour ses prouesses électorales. Prête-nom des appels qu’auraient fait le parti Conservateur en campagne en 2011, Pierre Poutine montre à la face de tous la supériorité stratégique du premier ministre des Canadiens de tout poil, le très honorable Stephen Harper.

Sollicitation abusive auprès, notamment, de personnes âgées; magouille téléphonique à grande échelle; transfert imaginaires de bureaux de scrutin; faux appels partisans; système publicitaire in and out (vraisemblablement toujours en vigueur dans certains comtés); fausse rumeur sur un député libéral; la liste n’en finit plus… À chaque jour sa révélation.

Bien qu’il soit encore un débutant, comparé à Vladimir, Stephen semble bien déterminé à suivre la voie tracée en Russie éternelle…

Consternant…

Droits d’auteur : appuyez les créateurs contre le gouvernement.

Je fais le paresseux, aujourd’hui. Et je vous réfère sans écrire plus à ce qui suit.

Tiré de http://www.cultureequitable.org

Écrivez une lettre aux membres du comité législatif pour les informer de votre position face au projet de loi C-11

Le projet de loi C-11 a passé l’étape de la deuxième lecture.  Il est maintenant entre les mains du comité législatif qui a jusqu’au 29 mars 2012 pour entendre des témoins et examiner le projet article par article.

C’est la dernière chance de rappeler aux élus que les droits des créateurs doivent être protégés.  Culture équitable invite tous les créateurs et acteurs de la chaîne culturelle ainsi que tous ceux qui ont à cœur l’avenir de la culture à faire parvenir un message aux membres du comité législatif. En indiquant votre code postal, le message parviendra aussi au député fédéral de votre circonscription. Une copie sera également transmise aux ministres James Moore de Patrimoine Canada, Christian Paradis d’Industrie Canada et au premier ministre Stephen Harper.

Il est important de rappeler au gouvernement que la culture fait partie de l’économie canadienne et que ses travailleurs ne doivent pas être exclus de la Loi sur le droit d’auteur. Il faut bien sûr permettre l’accès aux œuvres mais également la juste rémunération des créateurs qui en sont la source.

http://www.cultureequitable.org/envoyer-une-lettre-au-comite