Aimer écrire aimer, le dimanche 4 novembre à la chapelle du Musée de l’Amérique française

J’anime cette saison une nouvelle série de rencontres, Les Amériques littéraires, qui convie le public à explorer, à découvrir et à dialoguer avec la littérature francophone produite en Amérique : de la Terre de Baffin à la Terre de feu, en passant par le Québec, l’Acadie, la Saskatchewan, l’Ontario, la Louisiane ou Haïti. Les rencontres se déroulent en compagnie d’écrivains et de connaisseurs et sont ponctuées de lectures d’extraits évocateurs de chaque thème, rendues par des comédiens professionnels.

Prochain rendez-vous : le dimanche 4 novembre 2012 à 14 h.

Aimer écrire aimer

Avec Evelyne de la Chenelière et Daniel Danis, dramaturges

à la chapelle du Musée de l’Amérique française (2, côte de la Fabrique, Vx-Québec)

Je recevrai à cette occasion, avec un plaisir que j’espère contagieux, deux figures importantes de la dramaturgie actuelle, Evelyne de la Chenelière et Daniel Danis. Ensemble, nous explorerons les méandres de l’amour au théâtre. Les deux auteurs partageront leur amour des mots et témoigneront de la place qu’occupe l’infini sujet de l’amour dans leur écriture.

Les comédiens Patric Saucier et Caroline Stephenson lisent quelques extraits évocateurs sur ce thème.

Daniel Danis

Révélé dans les années 1990 par Celle-là, Cendres de cailloux et trois autres pièces fortes (deux sur cinq ont mérité le prix du Gouverneur général), Daniel Danis dirige depuis sa propre compagnie (Compagnie Daniel Danis). Il s’intéresse toujours au texte dramatique, mais préfère maintenant écrire l’ensemble des composantes de ses spectacles, comme Kiwi, Yukie et Mille anonymes. Ces deux dernières productions ont été présentées au Carrefour international de théâtre. Sa compagnie s’intéresse tout particulièrement aux relations entre art et science.

Evelyne de la Chenelière

Comédienne et dramaturge, elle est une authentique femme de théâtre. Elle a écrit 16 pièces depuis 1997. Des fraises en janvier, Bashir Lazhar (devenu Monsieur Lazhar au cinéma), L’héritage de Darwin (pour adolescents) et Désordre public (prix du Gouverneur général 2006) sont ses plus connues. Jouée sur plusieurs scènes importantes à Montréal, au Québec et à l’étranger, traduite, son œuvre n’a curieusement pas été montée, encore, à Québec. Elle a publié un roman, La concordance des temps. Au cinéma, elle a joué dans Café de Flore et dans Monsieur Lazhar.

Réservez votre place à la magnifique chapelle au 418 643-2158.

Coût : 8 $; AbonnéEs du Musée, membres du CFA et étudiants : 5 $.

Réservations requises.

Une production du Musée de la civilisation en collaboration avec le Centre de la francophonie des Amériques et le Château Laurier, à titre d’hôtel officiel.

Prochaines dates

Le 6 février 2013, la rencontre portera sur la construction identitaire dans l’univers des écrivains.

Le 21 mars 2013, une soirée autour du conte… traditionnel et urbain.

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Pourquoi le crédo économique mène vers une catastrophe

J’ai l’impression de me répéter un peu, mais c’est pour la bonne cause…

Au rythme où vont les choses, le XXIe siècle sera catastrophique. Vous remarquerez que, avec ses deux guerres mondiales, ses nombreux génocides et ses centaines de dictateurs (qu’ils aient été de gauche ou de droite), le XXe a obtenu un excellent score à cet égard. Mais, je vous le prédis : le siècle qui débute sera pire… Et ce qui va vraiment faire mal, à mon avis, est le fait que nos dirigeants, c’est-à-dire l’élite économique, ne renoncera jamais à la dictature de l’argent, son plus célèbre fait d’armes.

Le système capitaliste, fondé sur la propriété, sur la production de richesse et l’accumulation des biens, a montré maintes fois son incapacité foncière à générer justice et équité. Au contraire, les entreprises multinationales et les financiers, qui détiennent le contrôle effectif, militent ardemment pour maintenir les lignes de force de leur idéologie : libre mouvement des biens, des capitaux et des forces du travail, afin de maximiser le profit. LEUR profit… Si les résultats de cette liberté induisent quelques effets collatéraux, comme la famine et la pauvreté, c’est de la faute aux politiciens, qui sont incapables de contrôler leur petit monde.

Ainsi, l’humanité est totalement obsédée par une production toujours plus grande de biens et de services, obsession bien nourrie par les messagers du pouvoir, les grands groupes médiatiques, qui tirent à boulets rouges, avec un plaisir évident, sur toute tentative le moindrement structurée de changer de paradigme.

Le Québec récent regorge, malheureusement, d’exemples en ce sens.

L’argument de la gratuité scolaire est contré par le rouleau compresseur du nécessaire investissement de soi, de la « juste part », qui établit sans nuance que l’éducation n’est pas d’abord à portée sociale, mais doit être le chemin royal vers l’enrichissement personnel (en argent, il va sans dire).

Une hausse d’impôt pour les riches, si minime soit-elle (et qui dans les faits se révélerait bien moindre que les baisses obtenues depuis dix ans), fait frire de rage les chambres de commerce, qui n’hésitent pas une seconde à traiter le nouveau gouvernement d’incompétent et appellent les éditorialistes néolibéraux à la rescousse.

La fin de Gentilly-2 ou de la filière de l’amiante, décisions auxquelles tout le Québec devrait applaudir, deviennent pour les chantres du progrès économique des décisions politiques improvisées, qui minent la sacro-sainte productivité…

Les attaques de la droite sur le nouveau gouvernement font trembler Mme Marois et son cabinet, qui ont l’air d’enfants d’école.

Comment faire comprendre aux Raymond Bachand et Alain Dubuc de ce monde que l’avenir de l’humanité requiert que la productivité intellectuelle et sociale remplace au plus vite la productivité économique ? Que l’éducation gratuite pour tous fera plus pour l’espèce humaine que toutes les planches à billets ou les crédits d’impôt sur les dividendes ? Que la fin de notre économie de surproduction et de surconsommation générera des profits incalculables ? Que laisser le pétrole dans les shales ou dans le fond du Saint-Laurent fera du Québec une société plus diversifiée et plus riche ?

Il faudrait quelque chose comme une nouvelle révolution culturelle à la chinoise. On enverrait tous les financiers inféodés au seul bénéfice de l’actionnaire, tous les politiciens voleurs du bien public, tous les industriels de la malbouffe et de l’armement, tous les escrocs, en somme, dans des camps de rééducation sociale et culturelle.

Qui veut m’aider dans ce grand projet ? À terme, nous pouvons, ni plus ni moins, sauver le XXIe siècle de la catastrophe…