Mort à la Formule 1, suivi de quelques autres nouvelles sympathiquess

Il y a tellement de choses à critiquer, vilipender, dénoncer… Allons-y de quelques coups de gueule.

1. La Formule 1 représente un point culminant du capitalisme décadent : surconsommation d’énergie, fortune colossale des promoteurs, bruit nauséeux sur la ville, jet-set bottoxé… Ce genre de sport devrait tout simplement être interdit, ne serait-ce que par l’apologie du moteur qui en est l’essence…

2. McDonald est un des commanditaires principaux de l’Euro 2012, important tournoi de soccer. McDonald est aussi supposé tenir, au village olympique de Londres, le plus grand restaurant de son histoire. Les athlètes de ce monde rateront tous leur test antidopage à la malbouffe. Belle leçon alimentaire…

3. C-38, C-11, C-10… C’est assez ! Harper mérite la prison, surtout qu’il légifère pour qu’on en construise en masse dans son beau Canada. Il pourrait y en avoir une pour lui et pour chacun de ses ministres. Et compte tenu de la lourdeur des peines que je leur infligerait, ça ferait des jobs à très long terme pour les travailleurs saisonniers.

4. Rio + 20 : une grand messe au secours des multinationales. Incapables de gérer leur cour arrière en bon père de famille, les grands de ce monde nous font l’affront de se réunir pour adopter un texte insipide, sans envergure, qui signe le cuisant échec de tant de démarches onusiennes entreprises pour modifier la manière dont nous saccageons la Terre.

5. Le conseil de sécurité de l’ONU est incapable de s’entendre pour imposer la fin du régime syrien. La Chine et la Russie font la sourde oreille, afin de protéger leurs intérêts stratégiques. Résultat : des milliers de victimes innocentes… On parle ici d’un pays. Comment va-t-on faire pour sauver la planète ?

6. Pour espérer se faire réélire, Jean Charest mise sur les dérapages du conflit étudiant. Ça nous montre toute l’importance qu’il accorde à la jeunesse québécoise. Il mérite non seulement un grand concert de casseroles, mais qu’on en trouve une assez large pour le faire bouillir.

Comme dirait l’autre : « On va tu être bien, quand l’espèce humaine aura été éradiquée de la surface de la terre… »

 

 

 

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Carré rouge, Fred Pellerin et ministre de la Culture

« Nous, on sait ce que ça veut dire, le carré rouge. Ça veut dire l’intimidation, la violence… », dit la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Christine Saint-Pierre, dans Le Devoir du samedi 9 juin. À quelle occasion, un telle déclaration ? En réaction à une lettre de Fred Pellerin, dans laquelle il écrit préférer ne pas recevoir l’Ordre du Québec cette année, alors que le Québec est au prise avec une tourmente sociale qu’il désapprouve.

Pellerin : « Je m’en voudrais de célébrer et de trinquer à l’honneur de ce peuple dans le contexte actuel, où même notre démocratie se fait secouer par la base ».

Ce qui me secoue la base, moi, dans cette nouvelle, ce sont les propos de la ministre à propos du carré rouge. Le petit morceau de tissu rouge, que j’arbore fièrement sur mon sac et sur mes vestes, incarnerait l’intimidation et la violence.

Débile…

Madame la ministre, très bien éduquée, sait très bien de quoi elle parle. Elle ne s’est pas échappée. Ses mots ont été choisis, planifiés. De la propagande… Celle que j’imagine distillée par le bureau du PM, qui veut profiter à l’os du rapport de force qui oppose le gouvernement aux étudiants. De la petite propagande… Exactement de la même teneur que celle propagée à la journée longue par les sbires de M. Harper à Ottawa.

Nos dirigeants sont atteints d’un désastreux virus, qu’ils se partagent entre eux de Québec à Ottawa. Ils sont malades. Malades du pouvoir… Ce malaise occasionne un sérieux déni de la réalité, du sens des mots, de la portée des mots. Le spin et le scrum pervertit leur jugement. Chez une ancienne journaliste sérieuse, comme madame Saint-Pierre, la chose est surprenante et malheureuse. Le virus de la propagande est en train de la bouffer. Au bénéfice de Mme Jacqueline Desmarais, semble-t-il, qui reçoit pour sa part la plus haute distinction de l’Ordre national du Québec. Rien n’indique qu’elle entend refuser sa décoration.

Conclusion : Mme St-Pierre préfère la présence de Mme Desmarais à celle de Fred Pellerin. C’est son choix, mais pas le mien. Bonne soirée mesdames… J’espère que les petits fours vous donneront une indigestion.