Un sujet régulier de ma vindicte, sur ce blogue, sera le premier ministre du Canada, Stephen Harper, ainsi que son gouvernement. Le sujet est facile, direz-vous, néanmoins nécessaire. Pour paraphraser Henri Bourassa, lors de la fondation du Devoir : il faut dénoncer les coquins.
Voici donc le premier de mes Harperismes, tristes démonstrations de l’idéologie destructrice de l’actuel gouvernement du Canada.
…
Harper et cie ont renié Kyoto il y a déjà plusieurs semaines. Toutefois, l’impact de ce geste ne se mesure pas en semaines. La stratégie de développement des hydrocarbures, le débat sur les oléoducs de l’ouest, le recours déposé en cour fédérale par MM Turp et Grey, nous le rappelle avec insistance. Les changements climatiques sont en permanence de l’actualité.
Le gouvernement Harper est fier de renier la signature du Canada au bas du traité de Kyoto. L’écononomie faisant foi de tout, surtout en ce qui concerne l’avenir du pays et de la planète, nos chers élus nient l’effort global et commun contre les changements climatiques. Le but de ce gouvernement est transparent : protéger l’exploitation du pétrole canadien, surtout albertain. Deux raisons principales sont invoquées dans leur discours public sur les changements climatiques :
- Le Canada exige une implication plus grande des pays en développement dans la réduction des gaz à effets de serre (le fardeau sur les pays du G8 serait trop grand).
- La nécessité pragmatique de s’aligner sur la politique états-unienne.
Or, ces motifs sont cousus de fil blanc : l’objectif du gouvernement est économique, à courte vue, sans ambition ni volonté de participer à quelqu’effort global. L’exploitation du pétrole est nécessaire; cette industrie crée de la richesse, qu’elle soit distribuée ou non importe peu; il n’y a aucune raison de lui tourner le dos. De plus, quand cela fait leur affaire, ils adhèrent à la théorie fumiste voulant que les changements climatiques ne soient pas de nature anthropique : l’histoire de la terre montre des perturbations climatiques constantes, celle que nous connaissons aujourd’hui n’est pas plus inquiétante que les autres, malgré la montagne de preuves scientifiques a contrario. Et sur cette base, ce cher gouvernement estime que la nature n’a qu’à se débrouiller seule pour corriger la situation. Elle le fera bien… Mieux encore : Dieu veille au grain.
Pas question d’abandonner, ne serait-ce que d’un baril, la bonne vieille filière pétrolière. Leur obsession visant à faire pousser des oléoducs de l’Alberta vers les États, puis vers le Pacifique, en témoigne de manière grandiloquente. Tout comme les campagnes des multinationales et de leurs valets associatifs sur la dimension éthique du pétrole canadien.
Déprimant…
Comment faire pour que Harper, son gouvernement et leurs alliés se prennent au piège de leur propre jeu ?
Marie Grenon
/ 29 janvier 2012Bravo Bernard pour ce blogue et pour tes résolutions. Pour ma part je te fais une confidence, je suis maintenant membre de Québec Solidaire car ils sont les seuls qui m’inspirent. Je ne suis pas prête à vraiment m’impliquer et aller aux réunions pourtant importantes, mais je commence à m’intéresser de plus prêt à la politique, à laquelle je ne comprend rien….. Je sens bien qu’il faut faire quelque chose à part chialer et signer des pétitions.
On en reparlera,
Ciao!