Aimer écrire aimer, le dimanche 4 novembre à la chapelle du Musée de l’Amérique française

J’anime cette saison une nouvelle série de rencontres, Les Amériques littéraires, qui convie le public à explorer, à découvrir et à dialoguer avec la littérature francophone produite en Amérique : de la Terre de Baffin à la Terre de feu, en passant par le Québec, l’Acadie, la Saskatchewan, l’Ontario, la Louisiane ou Haïti. Les rencontres se déroulent en compagnie d’écrivains et de connaisseurs et sont ponctuées de lectures d’extraits évocateurs de chaque thème, rendues par des comédiens professionnels.

Prochain rendez-vous : le dimanche 4 novembre 2012 à 14 h.

Aimer écrire aimer

Avec Evelyne de la Chenelière et Daniel Danis, dramaturges

à la chapelle du Musée de l’Amérique française (2, côte de la Fabrique, Vx-Québec)

Je recevrai à cette occasion, avec un plaisir que j’espère contagieux, deux figures importantes de la dramaturgie actuelle, Evelyne de la Chenelière et Daniel Danis. Ensemble, nous explorerons les méandres de l’amour au théâtre. Les deux auteurs partageront leur amour des mots et témoigneront de la place qu’occupe l’infini sujet de l’amour dans leur écriture.

Les comédiens Patric Saucier et Caroline Stephenson lisent quelques extraits évocateurs sur ce thème.

Daniel Danis

Révélé dans les années 1990 par Celle-là, Cendres de cailloux et trois autres pièces fortes (deux sur cinq ont mérité le prix du Gouverneur général), Daniel Danis dirige depuis sa propre compagnie (Compagnie Daniel Danis). Il s’intéresse toujours au texte dramatique, mais préfère maintenant écrire l’ensemble des composantes de ses spectacles, comme Kiwi, Yukie et Mille anonymes. Ces deux dernières productions ont été présentées au Carrefour international de théâtre. Sa compagnie s’intéresse tout particulièrement aux relations entre art et science.

Evelyne de la Chenelière

Comédienne et dramaturge, elle est une authentique femme de théâtre. Elle a écrit 16 pièces depuis 1997. Des fraises en janvier, Bashir Lazhar (devenu Monsieur Lazhar au cinéma), L’héritage de Darwin (pour adolescents) et Désordre public (prix du Gouverneur général 2006) sont ses plus connues. Jouée sur plusieurs scènes importantes à Montréal, au Québec et à l’étranger, traduite, son œuvre n’a curieusement pas été montée, encore, à Québec. Elle a publié un roman, La concordance des temps. Au cinéma, elle a joué dans Café de Flore et dans Monsieur Lazhar.

Réservez votre place à la magnifique chapelle au 418 643-2158.

Coût : 8 $; AbonnéEs du Musée, membres du CFA et étudiants : 5 $.

Réservations requises.

Une production du Musée de la civilisation en collaboration avec le Centre de la francophonie des Amériques et le Château Laurier, à titre d’hôtel officiel.

Prochaines dates

Le 6 février 2013, la rencontre portera sur la construction identitaire dans l’univers des écrivains.

Le 21 mars 2013, une soirée autour du conte… traditionnel et urbain.

Pourquoi le crédo économique mène vers une catastrophe

J’ai l’impression de me répéter un peu, mais c’est pour la bonne cause…

Au rythme où vont les choses, le XXIe siècle sera catastrophique. Vous remarquerez que, avec ses deux guerres mondiales, ses nombreux génocides et ses centaines de dictateurs (qu’ils aient été de gauche ou de droite), le XXe a obtenu un excellent score à cet égard. Mais, je vous le prédis : le siècle qui débute sera pire… Et ce qui va vraiment faire mal, à mon avis, est le fait que nos dirigeants, c’est-à-dire l’élite économique, ne renoncera jamais à la dictature de l’argent, son plus célèbre fait d’armes.

Le système capitaliste, fondé sur la propriété, sur la production de richesse et l’accumulation des biens, a montré maintes fois son incapacité foncière à générer justice et équité. Au contraire, les entreprises multinationales et les financiers, qui détiennent le contrôle effectif, militent ardemment pour maintenir les lignes de force de leur idéologie : libre mouvement des biens, des capitaux et des forces du travail, afin de maximiser le profit. LEUR profit… Si les résultats de cette liberté induisent quelques effets collatéraux, comme la famine et la pauvreté, c’est de la faute aux politiciens, qui sont incapables de contrôler leur petit monde.

Ainsi, l’humanité est totalement obsédée par une production toujours plus grande de biens et de services, obsession bien nourrie par les messagers du pouvoir, les grands groupes médiatiques, qui tirent à boulets rouges, avec un plaisir évident, sur toute tentative le moindrement structurée de changer de paradigme.

Le Québec récent regorge, malheureusement, d’exemples en ce sens.

L’argument de la gratuité scolaire est contré par le rouleau compresseur du nécessaire investissement de soi, de la « juste part », qui établit sans nuance que l’éducation n’est pas d’abord à portée sociale, mais doit être le chemin royal vers l’enrichissement personnel (en argent, il va sans dire).

Une hausse d’impôt pour les riches, si minime soit-elle (et qui dans les faits se révélerait bien moindre que les baisses obtenues depuis dix ans), fait frire de rage les chambres de commerce, qui n’hésitent pas une seconde à traiter le nouveau gouvernement d’incompétent et appellent les éditorialistes néolibéraux à la rescousse.

La fin de Gentilly-2 ou de la filière de l’amiante, décisions auxquelles tout le Québec devrait applaudir, deviennent pour les chantres du progrès économique des décisions politiques improvisées, qui minent la sacro-sainte productivité…

Les attaques de la droite sur le nouveau gouvernement font trembler Mme Marois et son cabinet, qui ont l’air d’enfants d’école.

Comment faire comprendre aux Raymond Bachand et Alain Dubuc de ce monde que l’avenir de l’humanité requiert que la productivité intellectuelle et sociale remplace au plus vite la productivité économique ? Que l’éducation gratuite pour tous fera plus pour l’espèce humaine que toutes les planches à billets ou les crédits d’impôt sur les dividendes ? Que la fin de notre économie de surproduction et de surconsommation générera des profits incalculables ? Que laisser le pétrole dans les shales ou dans le fond du Saint-Laurent fera du Québec une société plus diversifiée et plus riche ?

Il faudrait quelque chose comme une nouvelle révolution culturelle à la chinoise. On enverrait tous les financiers inféodés au seul bénéfice de l’actionnaire, tous les politiciens voleurs du bien public, tous les industriels de la malbouffe et de l’armement, tous les escrocs, en somme, dans des camps de rééducation sociale et culturelle.

Qui veut m’aider dans ce grand projet ? À terme, nous pouvons, ni plus ni moins, sauver le XXIe siècle de la catastrophe…

Écriture et liberté d’expression

Au début septembre, j’ai voyagé à Gyeongju, en république de Corée, où se tenait le 78e congrès annuel de PEN International. Il ne sera pas ici question de pourquoi j’y suis allé, mais bien de ce que j’ai découvert à ce congrès, auquel j’assistais pour la première fois.

À titre d’auteur, je connais l’existence du PEN, plus importante association internationale d’écrivains, fondée en 1921 à Londres. Je sais depuis longtemps que cette association fait la promotion de la littérature et qu’elle milite pour la liberté d’expression dans le monde. Honnêtement, jusqu’à ce congrès, je n’avais aucune espèce d’idée de l’envergure de la tâche accomplie par ce réseau et ses milliers de membres.

D’abord, quelques chiffres. PEN International rassemble les représentants de 146 centres répartis dans près de cent pays. Pourquoi y a-t-il plus de centres qu’il n’y a de pays ? Certains, comme le Canada, comptent deux centres (québécois et canadien). Quelques centres sont reliés à la Chine : Hong Kong, écrivains en exil, ouighour, sans oublier le centre officiel de la république populaire de Chine (champion du mensonge et de la langue de bois, dont je n’ai pas compris pourquoi on tolère la présence). Des villes ont leur centre. En fait, les centres ne sont pas nécessairement nationaux. Ils peuvent aussi être linguistiques (par exemple catalan) ou ethniques (il y a un centre kurde).

Et voici maintenant des faits. En 2012, plusieurs centaines d’écrivains, de journalistes et de blogueurs – derniers nés de cette liste – sont persécutés, sinon en prison, pire encore assassinés, ce dans nombre de pays. Au ban des accusés, surtout : Barhein, Chine, Iran, Irak, Mexique, Russie, Syrie, Turquie, etc… La liste des pays où les écrivains sont opprimés est longue, définitivement trop longue. Nous pouvons lire à ce propos à peu près tous les jours dans nos médias ou en surfant sur le web. Mais là-bas, je vous jure, j’avais le sentiment d’être beaucoup plus près de cette réalité. Le Comité des écrivains en prison (un des quatre comités statutaires du PEN), par exemple, suit en moyenne de 700 à 900 cas par année…

Vous vous rendez compte ?

De nos jours, des milliers de personnes paient donc de leur liberté, sinon de leur vie, leur engagement vis-à-vis la liberté d’expression, la libre circulation des idées ou la diversité linguistique.

Ou encore, simplement, parce qu’ils écrivent ce que quelqu’un ne veut ni lire ni entendre…

Pensez-y !

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Pour en savoir plus, visitez les sites suivants : pen-international.org/ ou http://www.penquebec.org/

Carnet de campagne (fin)

Haïku électoral

Campagne terminée

Climax dramatique

Poussière et frayeur retombent

 

Apologie

Un gros merde à Mme Marois, que j’admire, et qui va gouverner le Québec avec passion, de manière responsable, comme elle dit. J’ai toute confiance. Elle n’a peut-être pas le charisme rêvé, mais j’aime mieux une bonne tête sur les épaules, et elle sait être sensible.

Évidemment, je préfère un gouvernement péquiste minoritaire à n’importe quel gouvernement CAQ ou Libéral.

Mais bon, qu’est-ce que j’aurais à dire de plus sur le résultat du vote ? Attendons de voir comment Pauline va mener sa barque.

Pourquoi je ne milite pas ?

À la fin de chaque campagne, depuis le référendum de 1995, la même question revient. Elle ne me hante pas, mais, disons, me turlupine : pourquoi, encore une fois, je ne me suis pas engagé ?

Une part de moi aimerait faire de la politique. Mais l’autre ne veut pas. Curieux… J’aime l’engagement, me prononcer, avoir une opinion, mais je ne me convainc pas de le faire au sein d’un groupe, qui plus est dans un parti. Cette contradiction est en moi depuis des années.

J’y pense souvent, mais ne passe pas à l’acte. Je demeure incapable de devenir militant. M’engager pour une cause. Appuyer ouvertement une ONG, un parti politique… Je l’ai fait déjà pour le milieu culturel, théâtral, quand je dirigeais le Périscope ou le Carrefour. Je suis membre d’Amnistie, de Greenpeace, du PEN, etc. Je donne aux ONG de gauche et humanitaires. Depuis vingt ans, j’ai publié probablement une vingtaine de lettres d’opinion, surtout politiques, dans les journaux. Puis il y a ce blogue, ou je papote depuis janvier.

Mais faire le pas pour militer; il y a un blocage…

Ces dernières années, et encore plus quand le déclenchement de l’élection était dans l’air, en juin et juillet, j’ai jonglé avec l’idée d’appeler au bureau de comté, pour offrir mes services. Surtout qu’avec le découpage l’île d’Orléans est maintenant dans Charlevoix, le comté de Mme Marois. Ou d’appeler mon ami Guy, très impliqué au PQ depuis des lustres. Je me suis dis que je devrais appeler Agnès. La rencontrer, placoter. Mais je ne le fais pas.

Pourquoi ?

Par paresse ? Je ne crois pas.

Pour conserver mon indépendance ? C’est plus plausible.

Par manque de temps (faut ben que je gagne ma vie) ? Un peu, c’est sûr…

Par manque de conviction dans le débat public tel qu’il est ?

On s’approche du but. Car je ne peux m’empêcher de penser, souvent, comme bon nombre de mes concitoyens, que de mettre le pied dans une telle arène n’est peut-être pas possible sans mensonge, sans compromission, sans petite politique, en somme, qui vient nécessairement avec la grande. Il faut se prêter au jeu car, à l’occasion, il faudra invariablement jouer dans cette boue. Se faire traîner dans la boue, même, que ce soit par une radio poubelle ou un économiste de droite. Accuser à son tour quelqu’un de tous les forfaits…

Je m’impliquerais au PQ, c’est sûr. Et si je ne le fais pas ce n’est pas à cause du PQ, de sa culture, de son histoire.

Pourquoi, alors ?

Je saurai un jour. Soit je m’impliquerai de mon propre chef, soit je me ferai convaincre, soit je tournerai le dos à cette patente pour de bon.

On gage ?

Les paris sont ouverts à savoir quand aura lieu la prochaine élection générale…

Quelques contradictions électorales

Les vieux partis

À la CAQ, chez QS et ON, le vieux se porte mal. En fait, les représentants de ces partis pourfendent à qui mieux mieux les vieux partis, expression qui incarne le mal, le vil, l’argent sale, tout ce qui pue et ne mérite surtout pas de former le gouvernement.

Si on applique ce jugement à d’autres états, la grande majorité des partis et des institutions de l’ensemble des démocraties ne méritent rien de mieux que la pendaison. Comme si la seule façon de réformer une association de personne, une structure étatique ou une société était la révolution.

Dans notre univers politique, la ségrégation par l’âge incarne-t-elle, dorénavant, le progrès ?

Je ne peux m’empêcher de sourire quand de vieux bonzes donnent leur appui à MM Aussant et Legault. Comment ces néochefs, nés de la cuisse de vieux partis,vivent-ils avec de telles contradictions ?

Le vote stratégique

Quantité de candidats, y compris quelques chefs, appellent contre le vote stratégique, qualifié aussi de vote utile. « Il faut voter selon ses opinions, avec son âme », clament-ils… « Le vote stratégique détourne l’électeur de son vrai choix. » Si je les prends au pied de la lettre, voter en y réfléchissant bien, selon une démarche logique, après une lecture des programmes, pour obtenir le maximum d’effet, serait voter inutile ? Et bien soit…

Élire la CAQ équivaut à élire au Québec ce que nous dénonçons tant à Ottawa…

Il ne faut pas un doctorat en science politique pour remarquer qu’une grande majorité de Québécois sont ouvertement contre les politiques de Stephen Harper. La vague NPD de mai 2011 en est une preuve éclatante, tout comme l’évolution de l’opinion publique depuis, qui réagit fortement contre la plupart des décisions et annonces des conservateurs. Notamment, les coupes dans la fonction publique et les programmes, ou encore dans le soutien public à nombre d’organisations environnementales, scientifiques, culturelles, et j’en passe, nourrissent chaque semaine l’indignation de plusieurs.

En conséquence, quelqu’un pourrait-il m’expliquer comment il se fait que la CAQ obtient un tel soutien de la population ? Legault et ses troupes ne promettent-ils pas de réaliser, au Québec, un programme à plusieurs égards semblables à celui de la droite au pouvoir à Ottawa ?

La question qui tue

On vote pour qui ? Ou on vote pour quoi ?

On vote pour ? Ou on vote contre ?

On vote stratégique ou émotif ?

On vote pour faire avancer son petit confort ou pour faire avancer la nation ? Pour faire avancer comment ?

On vote pour quatre ans ou pour la prochaine génération ?

Si toutes ces questions sont pertinentes, qu’en est-il des réponses ?

Carnet de campagne 2

Le bruit des débat s’atténue

Ce festival télévisuel est peut-être incontournable, mais, de campagne en campagne, il devient de plus en plus indigeste. On a tout vu dans le registre du viril (comme dans virulent, même madame Marois), de l’accusateur, du conflictuel, reléguant à la bataille de ruelle ce qui pourrait être un débat d’idées. Faut dire que Charest, avec sa version du scandale des commandites, ne commande pas que le respect. Et les deux autres qui se crêpent le chignon sur TVA sur le référendum, ce n’est guère mieux.

Bravo à Françoise David, qui m’a rappelé Gilles Duceppe dans certains débats fédéraux. Une attitude digne, dans l’intérêt supérieur de la nation. Vous me direz que sa position est plus facile, et vous avez raison.

Mais je vais voter Pauline et PQ quand même. Aucun doute… Encore plus après avoir lu la plateforme et le cadre financier.

Plateforme du PQ

J’applaudis…

• L’engagement à assainir le financement des partis politiques.

• La refonte de la loi 101, incluant notamment les cégeps en français et les petites entreprises bilingues.

• L’annulation de l’augmentation des frais de scolarité suivi d’un sommet sur l’éducation supérieure.

• La bonification du financement de Télé-Québec, du CALQ et de la SODEC.

• L’engagement envers la propriété de nos ressources et la réforme des redevances payées par les mines et autres grand exploiteurs du sol.

• Une volonté réelle de contrer les changements climatiques, et d’en faire une opportunité économique.

• L’indépendance énergétique fondée sur l’efficacité, les sources renouvelables, le transport collectif.

• Un cadre financier raisonnable, même si on sait que ce ne sera facile pour aucun des trois prétendants au trône.

• Un référendum dès que possible, si ça vaut le coup, idéalement pendant un premier mandat. Venant d’initiative populaire ou non…

• Approche réaliste pour améliorer le système de santé.

• Taux d’imposition plus élevé pour les riches.

• Qualité de l’équipe.

Bien sûr, comme pour les autres partis, ce sont des mots. Mais j’ai plus confiance envers le PQ. Leurs mots rejoignent davantage mes idées que les Libéraux ou la CAQ.

Contrer la CAQ !

À mes yeux, l’élection de la CAQ serait une catastrophe aussi grave que l’élection des conservateurs à Ottawa. On le regretterait amèrement. Le discours de Legault est d’un populisme primaire, empreint de pensée magique. Qu’est-ce que son équipe et lui ont prouvé ? Qu’est-ce que leur ménage ? De toute façon, le ménage de quoi ? Ils vont nous faire croire que Legault, Barette, Duchesneau et autres sont purs, sans taches ? Faites-moi rire. Des politiciens nouveaux, aptes au changement ? Eux vont être capables plus que les autres ? Voyons… Je ne vois aucunement comment je pourrais avoir plus confiance en eux qu’en Pauline Marois et son équipe.

C’est la commission Charbonneau qui doit faire du ménage, pas la CAQ.

SVP, ô électeurs, épargnez-nous cinq ans de ce régime…

François «travaille plus» Legault

M. Legault trouve que les jeunes mènent une trop bonne vie, qu’ils ne travaillent pas assez, ne sont pas assez productifs. Évidemment, dans ses ornières économiques, battre de la casserole n’est pas aussi payant que se défoncer à l’usine. Payant pour qui ?

Compte tenu de l’état de la planète, de la mondialisation et tutti quanti, mon humble avis se range, n’en déplaise du CAQ en chef, aux antipodes de sa productivité économique. C’est de la productivité intellectuelle, dont nous avons besoin. De la productivité sociale… Nos élus doivent générer une pléthore d’idées assez novatrices non pas pour assurer la croissance, mais pour maintenir notre niveau de vie tout en produisant moins, et consommer moins. Ils doivent provoquer, puis gérer une transformation profonde du système.

Laissons le pétrole là où il est ! Révolutionnons le système énergétique ! Inventons un monde neuf et propre ! Méchant défi !!! Nettement au-delà des compétences de sa coalition… Idem chez Charest, bien sûr.

Plus la campagne avance, plus les libéraux et les caquistes révèlent leurs idéologies foncièrement conservatrices. Une promesse après l’autre, ils exhibent avec un sans gêne éhonté les travers du capitalisme dont ils sont issus.

Bel avenir…

Honnêtement, il n’y a que le PQ pour diriger le Québec. Mme Marois et ses troupes ne sont pas parfaits, mais leur programme est nettement plus intéressant que ces deux bandes de couillons.

Carnet de campagne 13 août

Dès le départ, et depuis longtemps, mon vote est acquis au PQ. Tout simplement parce que c’est le seul parti pouvant prendre le pouvoir qui rejoint mes idées. La CAQ : une nouvelle droite à la Harper. Avec l’arrivée de MM Duchesneau et Barette, c’est pire que pire… Le PLQ : jamais, surtout après la job de bras faite au mouvement étudiant, le grand solde de nos ressources et, plus encore, quand on constate que leur souci pour l’environnement n’est que du vent… Québec Solidaire : Khadir et David sont les politiciens qui se rapprochent le plus de mes idées, mais la politique n’est pas un sport utopiste. Je serai pragmatique, donc, comme à chaque fois que je vote. Car voter n’est pas un cri du cœur. Il s’agit d’un geste réfléchi et responsable.

Le PQ n’est pas parfait, loin de là. Ni Mme Marois. Mais rien n’est parfait, surtout pas en politique. Alors ? J’exhorte tous celles et ceux qui pourraient lire ce texte à voter utile, comme ils disent, ce qui pour moi égale PQ. En passant, nous aurions enfin une femme première ministre. Après tant d’hommes imparfaits, c’est le temps. Vous trouvez pas ?

Cocktail chrysotile assaisonné de quelques soupçons de langue française

Amiante et opportunisme

Le gouvernement libéral adopte en douce, alors que débutent les vacances, un prêt de 58 millions $ pour relancer la mine Jeffrey à Thetford. En moins de 24 heures, la médecine et les groupes civils s’opposent, affirmant le caractère cancérigène avéré de l’amiante. 100 000 morts par année dans le monde; cent fois la population de mon village… Des poursuites gagnées dans plein de pays contre les exploitant d’amiante. Un produit qu’il faut banir au plus vite. Et qu’il repose en paix dans le sol qui l’a vu naître…

Ce prêt est une immondice au visage de la conscience éthique.

Québec agit ici en totale symbiose avec Ottawa, qui refuse de signer une convention internationale pour restreindre l’utilisation de l’amiante. À des fins économiques et électorale, nonobstant la santé publique, le gouvernement libéral persiste et signe. Il prend la voie facile pour gagner des votes, alors que le devoir d’État et un minimum de conscience social devrait l’obliger plutôt à prendre cet argent pour fermer à jamais les mines d’amiante et travailler fort pour ouvrir de nouvelles voies de développement pour Thetford et sa région. Là réside le développement durable.

Ma vision ne relève pas du rêve. Ce devrait être une obligation morale de tout gouvernant qui se respecte. Mais il faut bien se faire réélire… Le PQ, qui patine autour de l’énormité de la nouvelle, la joue aussi électoraliste. Très décevant… Seul Amir Khadir, comme d’habitude, a la réaction appropriée. La CAQ, n’en parlons pas. Le vide… Le gault vide…

Je vais voter PQ parce qu’il faut chasser Charest et cie. Mais j’admire Amir.

Harperisme estival

Le très honorable politicien en chef, j’ai nommé Stephen Harper, daigne se pointer à Québec pour prononcer une des allocutions inaugurales au Forum mondial de la langue française. Lui qui, par ses nominations unilingues anglophones, bafoue ouvertement le caractère bilingue du pays qu’il dirige. Et en plus, dans son allocation, il prononce quelques phrases en anglais. Grosse nouille…

Considérant le danger que cet homme et sa bande représentent pour la démocratie, pour la culture, pour la science, pour l’environnement. Les participants du Forum auraient carrément dûs l’empêcher de prendre la parole. Malheureusement, un seul a osé s’élever ouvertement…

La langue française vaut mieux que les faces d’enterrement de Harper et de Charest

Cette semaine, Québec a grouillé de francophiles. Ils ont parlé de la langue, l’ont louangée, bercée, promue. Ils lui ont fait des câlins. Puis ils l’ont tourmentée, touillée, critiquée, questionnée. Ils sont venus de partout pour ça. Pour faire avancer le fait français sur la planète. Belle idée ! Même le Festival d’été a mis de côté son obsession anglophile pour consacrer sa soirée d’ouverture à la musique francophone. Le Forum a probablement payé pour, mais enfin…

Pendant ce temps, au sud, le français perd du terrain. C’est une évidence : au rythme où vont les choses, le Québec pourrait perdre la bataille du français. À cause du sud, dixit Montréal, où notre très honorable plusse meilleur gouvernement au monde, dirigé par son honorable Charest, laisse dépérir la situation depuis qu’il a pris le pouvoir. Pour satisfaire les amis électeurs anglophones. Tout le monde le sait, mais on ne peut pas y faire grand chose avant les élections. Charest et compagnie ne sont pas intéressés par le français, mais par leur réélection…

Et tant qu’à parler sud, parlons nord, Plan nord, où la négo avec les Stornaway de ce monde plie à l’avantage de la multinationale (qui ne veut pas payer la ligne d’Hydro). Je gage un vingt qu’ils discutent pas souvent en français, les patrons miniers. Même avec le gouvernement du Québec.

Au sud : anglicisation. Au nord : itou… Il reste le centre, où avait lieu cette semaine le Forum.

À Québec, des centaines de personnes s’engagent donc pour promouvoir le statut de la langue dans la coopération, les universités, la science, la culture, sur le web, etc. Il y a des spectacles. L’air est bon. Le Maire de Paris rencontre les étudiants en grève. Les gens d’affaires cherchent des façons de promouvoir les relations entre tous, d’aider l’Afrique, de promouvoir efficacement la diversité des langues contre le rouleau compresseur anglo.

On dira ce qu’on voudra mais, linguistiquement, nous sommes un peu à l’étroit entre le Plan nord et le laisser aller généralisé qu’est malheureusement devenu Montréal.

Comme le dit une étude de l’Office québécois de la langue française : « En 2012, l’accueil se fait en français seulement dans 74 % des commerces du centre-ville de Montréal, comparativement à 89 % en 2010 ». La situation bascule tranquillement.

Vivement une loi 101 renforcée, avec Cégep obligatoire en français et mesures pour imposer davantage de français dans les commerces et entreprises de Montréal. Et je ne suis pas un francophile chauvin ou fermé. À preuve : dans les dernières sept années, j’ai travaillé plus souvent qu’autrement en anglais. Mais ici, au Québec, c’est le français avant tout…

Plan de retraite

Comme son ami Harper, notre très cher honorable PM est passé en coup de vent au Forum mondial de la langue française, pour une allocution inaugurale, juste avant de partir en vacances.

Gageons qu’il allait saluer Sarko, le consoler un peu, dans les Laurentides, où l’ex-président hexagonal prend ses vacances. Ils doivent deviser ensemble sur l’endroit où ils vont pouvoir vivre une retraite tranquille. En anglais… Parce que reconnaissons-le pour eux, le français ne leur a pas très bien réussi. Stephen ira les y rejoindre après les prochaines élections fédérales.

La langue et la culture française vont survivre à Jean Charest, Stephen Harper, Nicolas Sarkozy et à la clique qui les finance et les maintient au pouvoir. Mais ce ne sera surtout pas de leur faute à eux.

La planète va survivre aux entrepreneurs qui rêvent de millions de profit en exploitant l’amiante à coup de prêts publics. Une autre belle illustration du dicton Les profits dans le privé; les dettes dans le public, avec des milliers de morts en prime.

Le vent de leur cupidité les emportera tous.

Pensée nippone

Salutations aux Japonais qui ont souffert du désastre nucléaire de Fukushima à cause de la cupidité – ces jours derniers dénoncée dans un rapport d’enquête – des politiciens, fonctionnaires, régulateurs et autres dirigeants de Tepco, qui auraient volontairement sacrifié la sécurité du public pour empocher leur sacro-saint dollar.

Ayez une pensée pour les citoyens touchés, et fantasmez un grand crachat au visage et sur la tombe de tous les tarés qui refusent de comprendre, et qui empochent le fruit de la santé de ceux et celles qu’ils exploitent effrontément.